1er prix 2008
Te guettant du haut de la passerelle, ma main déterrant machinalement un rhizome sauvage, je m'imagine t'apprivoiser, sans palabre oiseuse, mais avec tact et diplomatie pour que toi, mon amour au visage d'ange, tu lèves enfin les yeux vers moi.
Hélas, comme chaque jour, tu te diriges vers ton parrain, ce gros homme rougeaud et jubilatoire qui vient de s'attabler lourdement à la terrasse du café de la gare.
Son excessive joie est communicative et tu ris à perdre haleine.
Alors ma jalousie m'effraie ; je perds la boussole... et je m'enfuis.
Lucienne DelilleHélas, comme chaque jour, tu te diriges vers ton parrain, ce gros homme rougeaud et jubilatoire qui vient de s'attabler lourdement à la terrasse du café de la gare.
Son excessive joie est communicative et tu ris à perdre haleine.
Alors ma jalousie m'effraie ; je perds la boussole... et je m'enfuis.